VACANCES DE PÂQUES, SEMAINE 2

SUR LA ROUTE DES LAVANDES, DRÔME PROVENÇALE

Petite fille, route des lavandes, Drôme provençale

PRÉAMBULE OU INTRO

Mari chouchou n’étant pas là, nous avions prévu des vacances entre filles accompagnées d’une amie et de sa louloute. Romy et Liv étaient aux anges.

On a pris la route un jour de semaine, dans l’après-midi, pour éviter le gros des embouteillages. En 2h30 nous y étions. Nous avions loué un appartement au pied du Mont Ventoux dans un village de moins de 200 habitants nommé Plaisians, aux quelques hameaux de pierres, et au calme absolu. Nous avons pris avec nous les premiers repas pour ne pas nous inquiéter sur place. Parce que concrètement après la route, faire la connaissance avec son hôte, décharger la voiture, ça fatigue une famille. Courir aux courses ou après un restaurant ouvert semblait donc compliqué. On a fait simple, extra frais et savoureux. On a ensuite couché les enfants et profité de notre soirée entre adultes. Oui mais…

Famille, route des lavandes, Drôme provençale

2 soeurs, route des lavandes, Drôme provençale Village en Drôme provençale Petite fille, route des lavandes, Drôme provençale

OUI MAIS EN VRAI, PARTIR AVEC DE JEUNES ENFANTS, C’EST FACILE?

Ça n’est pas faux…partir en weekend ou en vacances avec de jeunes enfants est peu galère. Je mesure mes mots, oh que oui.

Vous trouvez cela complexe quelques jours avant quand il faut tout préparer et ne rien oublier? Qu’il faut parfois le faire, un enfant dans les pattes, s’amusant à vider sournoisement la valise quand vous la remplissez? Dépliant votre jolie pile de vêtements tous bien repassés pour weekend pas trop hippie en vue?

C’est un brin crevant quand vous bondez votre coffre de voiture, vrai tétris non virtuel?

Qu’il faut ensuite décharger parce que nous, famille hypra chic pourtant, n’avons pas de porteur personnel?

Votre vie toute entière est remise en cause quand sur la route, malgré tous vos efforts et belles astuces de winner mommy, votre kid décide de faire de votre conduite sur autoroute un enfer pour cause de pleurs, pipi, vomi ou autre raison tout aussi non légitime? Naaaan!

Petite fille, route des lavandes, Drôme provençale

Vous tentez d’apprécier le son des chutes du Niagara quand votre enfant vous crie dans les oreilles pile à ce moment? Vous vous sentez désolée pour vous même quand ça n’est pas pour les autres?

Répéter 48 fois à kiki de ne pas boire l’eau non-potable de la rivière est-il injuste parce qu’il insiste tout de même à le faire quand vous vous dorez les orteils à l’air essayant de ne juste penser à rien.?

Songiez-vous à passer des vacances paisibles et trouvez par conséquent navrant de ne pas rentrer reposé, pire, de revenir encore plus lessivé qu’au départ?

Elle est rude la vie quand vous goûtez votre glace et qu’à cet instant très précis, votre loulourelou vous dit qu’il veut faire pipicaca ou au choix, qu’il fait tomber ses 2 boules chocolat/fraise sur votre chaussure, la sienne et dans votre sac à main en bonus?

Petite fille, route des lavandes, Drôme provençale

Drôme provençale

Légérement pénible vous estimez, qu’enfant écureuil parte en courant avec la crème solaire au moment où vous l’appliquez à bébé nudiste écureuil? Ah, vous en avez plein les mains? Ouille, vous devez attrapez bébé, enfant, et crème, tout ça en gardant votre sang froid et votre belle humeur? Le tout sans suer comme un phoque parce qu’il ne fait pas 31 degrés à l’ombre?

Est-ce tout bonnement gênant quand haut comme 3 pommes vous crie dessus pendant les 3 minutes de conversation d’adulte que vous avez avec votre copine?

Une envie de pleurer quand les enfants couchés, vous pouvez enfin faire l’apéro tranquillou et que seule une idée fait la java dans votre petite tête, c’est l’appel de la couette, main devant la bouche béate d’un bâillement généreux?

PLAISIANS, DRÔME PROVENCALE

2 soeurs à Plaisians, Drôme provençale

2 soeurs, Bâtisses de Plaisians, Drôme provençale

Non, on ne vous bassine pas pendant 2 jours pour faire du vélo. Du coup, ça n’est pas un tantinet cruel de vous réveiller pendant vos vacances à 6h/6h30 du mat (comme le reste de l’année weekend compris soit dit en passant), de sortir les vélos à 8h15 tapante pour vous entendre dire: “c’est dur, je suis fatiguée”. Ba, voui, carrément, miss toupie ne veut plus poser son derrière sur sa bécane. Du coup, bébé siamois non plus. Vous êtes par conséquent contrainte à soulever sur 500 mètres, jusqu’à la voiture, les 2 véhicules, votre petit enfant, la main de votre grand, son doudou. Vous aviez pourtant pris une douche ce matin…

2 soeurs sur leurs balançoires à Plaisians, Drôme provençale

 

2 soeurs sur leurs balançoires à Plaisians, Drôme provençale

Ca n’est pas bizarre le moins du monde de demander un sourire à minus, le temps d’une photo, qui vous rétorque qu’il n’en peut plus. Sauf si vous le faite chanter avec un gâteau au chocolat.

Le mieux, c’est les réveils de sieste des tous petits, du pied gauche et en larmes, quand vous devez gérer un truc hypra essentiel? Ah ça tombe mal? Vous n’aviez pas le temps pour crise d’hystérie en publique? Dommage!

OUVèZE, BUIS-LES-BARONNIES, DRÔME PROVENÇALE

Famille, rivière Ouvèze, Drôme provençale

Mère et fille, rivière Ouvèze, Drôme provençale

Famille, rivière Ouvèze, Drôme provençale

PAS SI FACILE MAIS TROP TROP BIEN

Je vous en conjure, soyez indulgents avec toutes ces mères désespérées.

Moi aussi, avant d’avoir de mini tyrans dans ma vie, je croyais dur comme fer ne jamais leur ressembler. Paske ben voui, moi, j’aurais des gosses trop bien éduqués, parfaits, souriants, propres, calmes et trop sages hahaha.

Bon j’exagère exprès un peu le tableau, ma copine était là et elle m’a bien aidée. C’était donc plutôt fastoche dans la poche cette fois et on s’est franchement beaucoup amusées.

Je peux par contre, bien imaginer les complications des vacances en famille. Je peux tout à fait anticiper les craintes auxquelles peuvent faire fasse certains parents solo, ou d’autres parents bien ensemble face à ces ptits monstres d’amour quand on a clairement envie 2 fois dans l’année, de repos, de soleil ou d’aventure.

C’est bien pour ça que je vous écris tout ça. Parce que chez nous, c’est tout pareil. Ca n’est jamais au grand jamais tout parfait. C’est même de temps en temps franchement affligeant.

Petite fille mange une glace

Enfants, Buis-les-baronnies, Drôme provençale

Toutefois à côté de ça, nous vivons tous, enfants comme adultes, à chacune de nos vacances sportives mais bien méritées, des instants de grâce, de pur bonheur, d’hilarité, de fous rire et que ça, ça n’a pas de prix. Que rien que pour ça, je suis prête à parcourir le monde même si cette fois, nous ne sommes pas allées très loin. Je suis super ready à tout répéter à chaque occasion qui s’offre à moi. Même qu’avec le temps, ça devient de plus en plus commode. On est bien entraînés maintenant et on sait ce qui fonctionne le moins.

Et puisque c’est aussi usant de rester à la maison, que les difficultés sont plus ou moins identiques chez nous comme ailleurs, alors autant se lancer! Autant partir, vagabonder et souffrir heureux. Autant profiter de ces jolies vues, dépaysantes et revigorantes, enrichissantes que nous offrent notre vaste planète. Pour les gnomes et pour nous. Autant créer des souvenirs qui fortifient l’osmose familiale. On ne s’arrête donc pas de vivre. On vit et c’est tout.

PLAISIANS ET SA VUE SUR LE MONT VENTOUX, DRÔME PROVENÇALE

Vue sur le Mont Ventoux, Drôme provençale

Petite fille, vue sur le Mont Ventoux, Drôme provençale

Alors voilà, mon secret à moi, c’est de savoir tout ça avant de partir et de partir quand même sans espérer que les choses se passeront comme si je n’avais pas d’enfants.

Mon secret à moi est de me dire que je vais rentrer claquée, léssivée mais que je me serai trop amusée avec mes filles. Qu’on aura fait des activités adaptées à la famille, à leur âge mais qu’on se sera évadées comme de vraies petites folles.

Mon truc c’est de remplir nos têtes de souvenirs pour la vie. Mes petites ne se rappelleront pas tous les détails mais garderont le doux sentiment du temps passé ensemble.

Quant’à moi, je me rappellerai du reste, des tulipes, des fraises du printemps, du moulin de Buis qui ne ressemblait pas à un moulin, du mont Ventoux, de l’unique vache de Plaisians, des villages perchés sur les collines, des maisons de pierre. Je n’oublierai pas ma fille qui chuchotait dans son lit, elle qui dormait pour la première fois avec sa copine. Le sourire de ma petite pipette, au réveil, dans mon lit, ne s’effacera pas…ça n’arrive pas tous les jours. Je rirai toujours à la pensée de cette linotte qui a fait plouf toute habillée dans l’eau glacée de l’Ouvèze. Des pique-niques, de la poésie de l’endroit. Pas de doute, je me rappellerai l’excitation de l’enfance, les rigolotes heureuses qui riaient, pouffaient, gigotaient et sautaient, faisaient ce que l’on demande à l’enfance. Le taboulèèèè de ma copine. Notre jolie maison Airbnb confortable et au décor de Provence resteront gravés. J’essaierai de ne pas effacer la sève sous les pieds et sur les fringues de toutes, les glaces miam miam. Je ne zapperai pas le pipi dans la culotte de coquine venant embaumer le doux parfum de lavande du coin, ah et berk!

Ai-je précisé qu’il est bon de partir sur la route des lavandes un peu plus tard dans la saison? Histoire d’avoir de vraies couleurs en complément des odeurs?

SUR LE CHEMIN DU RETOUR

Famille dans un champs de tulipes

Petites filles dans un champs de tulipes

Petite fille dans un champs de tulipesPetite fille dans un champs de tulipes

Petite fille dans un champs de tulipes

Ma recette c’est donc de vivre ces douces galères avec bonheur. De les accepter et d’en tirer le meilleur parce qu’après tout, les filles auraient été des petites chipies chez nous aussi. Ça valait bien la peine de bouger. De les regarder encore plus belles là-bas, de les entendre respirer le sud. De leur apprendre la France, le monde, de nous nourrir des expériences de la vie.

Aux vacances en famille, ce que je préfère le plus au monde.

Mère et fille dans un champs de tulipes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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