SUITE: TOURISME dans les pouilles ITALIENNES, ENCHANTERESSES
LES POUILLES, D’ALBEROBELLO À MATERA.
Une chance d’avoir été invités à un mariage dans ce coin du monde car je n’en imaginais presque pas l’existence et c’est quasiment un juron pour moi d’avouer ça aujourd’hui. Pas que je sois si mauvaise en géographie, mais d’après mon moi d’avant, l’ltalie, c’était tout le reste. Bari et ses alentours n’avaient guère de succès dans notre famille et tant mieux, quelle belle surprise d’avoir découvert cette région.
J’ai donc eu le privilège de réparer cette mince erreur en y foulant le pied, puis zut, nos 8 pieds magiques.
Nous n’y sommes pas restés longtemps mais nous en avons vu assez pour comprendre qu’Alberobello autant que Matera ont du caractère…et quel caractère !
ALBEROBELLO LA BLANCHE
ALBEROBELLO, QUI ES-TU EN QUELQUES MOTS
Alors voilà ce dont je me souviens d’Alberobello et qui restera gravé longtemps. Une ville de la région des Pouilles en Italie. Remplie de plus d’un millier de trullis, des maisons en pierre, blanchies à la chaux, aux toits pointus, coniques. Tous semblables et tous différents ces logis forment un ensemble enchanteur. Une atmosphère me rappelant certains villages grecs.
CE QU’ON A VÉCU
Nous sommes partis avant les vacances scolaires, il ne faisait pas encore trop chaud, les fleurs abondaient et amenaient de la couleur à ce village encore merveilleusement tranquille à cette époque de l’année. Il ne manquait que la joie et il suffisait de respirer l’air encore un peu frais, de gouter le soleil sur nos joues, de voir les filles papillonner parmi les fleurs en riant pour nous sentir heureux.
Je me rappelle que les maisonnettes étaient si petites que mon mari les dépassait toutes. L’une d’entre elles avait une porte d’entrée de la taille de Romy qui a juste 4 ans. Je me souviens que nous avons raconté aux filles que cette maison était celle des 7 nains. Que Blanche Neige leur rendaient encore visite bien souvent. Elles ont frappé un moment en espérant qu’on leur ouvre la porte puis elles ont fini par être simplement satisfaites d’avoir vu LA demeure de leur conte adoré.
En vacances, Romy et Liv sont comme ailleurs, 2 petites filles dont il faut s’occuper. On se balade et avec des jeux, des questions, des histoires et des blagues sur ce qu’on est en train de découvrir, on peut faire un tas de choses pas très kids friendly au départ et dans une belle ambiance. A condition de penser à elles, de leur parler et de les impliquer. Les trottinettes ont pas mal aidé aussi.
BEST
Mon plus joli souvenir de cette journée ?
Puisque c’était les vacances, on pouvait bien gâter nos 2 fées davantage. Alors pour la toute première fois, le programme gastronomique de ce jour-là a été, petit déjeuner à 6h du mat et italian icecream à 9. Très vulgaire, pas sain du tout mais tellement génial. On en avait trop envie, on l’a fait. On n’en fera pas une habitude mais on ne regrette pas. C’était bon bon bon et les filles étaient au paradis. En un instant, en une simple décision, nous avons fait de cette journée une de celles réussies. Et ça n’est pas mon chéri gourmand qui s’est plaint.
MATERA L’ANCIENNE
A Matera, première impression dramatique, théâtrale, cinématographique. Peu de couleurs, oui, un paysage monochromatique, du relief, puis ce sentiment étrange d’être dans une autre époque. De l’ancien et une belle histoire. Je vous la raconte ?
Bon, c’est tout de même une ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco donc à priori assez célèbre. Mais si d’autres comme moi, n’avait qu’une idée de l’aspect général de la ville sans en connaître ses secrets, alors les voici, en quelques mots.
Matera est aujourd’hui considérée comme l’une des plus vieilles citées du monde. Elle fut créée par les montagnes calcaires du plateau des murges aux frontières des Pouilles. Impossible pour elle de retenir les eaux de pluie. Naturellement, le temps a creusé des caves habitées par les hommes depuis le paléolithique. Les moines byzantins s’y sont ensuite réfugiés et en ont fait des chapelles aux nombreuses fresques. Longtemps prospères, ces grottes constituaient une vraie ville organisée par et autour du relief. Au 20ème siècle, la population a continué de grandir. Ces fameux abris appelés Sassi, logeaient des familles nombreuses, démunies, entassées, cohabitant avec leurs animaux dans des conditions de vie misérables, sans eau et sans électricité. En 1953, une décision politique évacue plus de 15 000 habitants pour les reloger. La ville est aujourd’hui en plein réaménagement urbain.
NOTRE EXPÉRIENCE
Notre expérience à nous a été la suivante. La découverte d’une petite ville, remplie d’escaliers. Nous le savions avant d’arriver. Nous avons donc pris le temps d’étudier notre trajectoire avant de nous lancer dans de longues marches laborieuses.
Ce jour-là, les filles étaient un peu fatiguées. N’ayant pas de poussette pour 2 enfants, nous avions prévu notre remorque à vélo qui peut reposer nos 2 brindilles à la fois. Quelques marches ne sont souvent pas un problème pour monsieur chéri trop fort. Mais une journée entière à dégringoler ou à escalader des escaliers parfois trop étroits était un projet périlleux. Cette fois, nous avons par conséquent joué la carte de la sécurité, j’avoue, un peu déçus de ne pas découvrir la ville de l’intérieur.
Puis nous avons fait cette rencontre au début de notre parcours. Un français qui avait l’air de bien connaître les lieux et qui nous rassuré quant ’à cette journée qui s’annonçait. Confirmant notre plan, il a certifié que nous repartirions comblés et il ne s’est pas trompé.
Les filles ont beaucoup dormi. Mari d’amour et moi-même avons de ce fait eu un temps au calme, en amoureux, un après-midi de grâce, hors du temps. Notre voyage s’est adapté au karma de la ville.
Probablement bourrée de touristes en haute saison, nous avons vécu Matera autrement. Un jour de semaine. Silencieuse, tranquille, presque déserte. Les commerces, les restaurants étaient fermés, même à midi. La ville s’est un peu animée plus tard dans l’après-midi.
POUR L’ANECDOTE
Retour à la réalité et à la vie, au réveil de Romy. Je me souviens d’elle qui m’a fait rire avec ses « Maman tu as mis de l’eau dans ma gourde ? J’ai besoin de “m’hyGrater” et de me rafraîchir ». Moi : « Oui mon poussin, et maman aimerait bien s’hyGrater aussi.
Ça m’a fait drôle. Ça m’a changé de ses habitudes quotidiennes. En temps normal, on se réveille dès 6h du matin, et madame crie famine bichette. Elle vous annonce, les yeux encore fermés, qu’elle a le ventre qui gargouille fort, qu’elle a trop faim et qu’elle ne peut absolument pas patienter.
Nous avons alors bu un coup et hop c’était déjà l’heure de reprendre la route, direction la côte ouest pour de belles baignades estivales. Nous laissions derrière nous cette cité pleine d’histoires mais nous repartions remplis des nôtres.
A très vite les amis et merci à tous de me lire…
quelques mots sur NOTRE LOGEMENT
Nous avons logé dans un véritable trulli à proximité d’Alberobello, à un quart d’heure quand on est véhiculé. C’était réellement charmant et nous avons voyagé physiquement comme nos têtes.
Dimore Don Carmelo est un bed and breakfast situé à Locorotondo. Les propriétaires y sont accueillants, généreux et discrets. Ils nous ont offert les fruits et légumes du potager. Notre déjeuner était bon et frais! Les lieux étaient propres. Nous avons profité des joies du hamac, de la piscine, de la vue sur les Oliviers et de la jolie terrasse sur le roof.
Les choix de Trulli sont assez répandus dans les environs et il ne nous a pas été difficile de réserver à un prix honnête à cette époque de l’année. N’hésitez pas à essayer, ça en valait la peine.
