OU WEEKEND AVEC LES PETITS
Alors oui, avec les enfants on n’a pas le temps de tout faire ou de tout voir. Cela peut créer des frustrations pour d’anciens globe-trotteurs, pour les sportifs, les marcheurs et randonneurs, pour ceux qui d’habitude rendent hommage aux nombreux sites touristiques des coins parcourus, pour les assoiffés d’aventure, pour ceux qui apprécient faire la fête en soirée, pour ceux qui évidement font rimer vacances avec temps calmes en amoureux ou les seuls bruits du vent et de la mer viennent agiter leurs siestes sur la plage.
Oui, si on part en famille, dans mon cas avec des enfants de 3 et 1 ans, il est difficile d’avoir des activités très physiques, ou d’établir des plannings bourrés de déplacements…mais on peut s’en sortir et pas trop mal si on s’organise bien et qu’on respecte l’essentiel : le rythme des enfants ; repas, siestes, fesses propres et jeux.
Quand on a compris ça, on peut enfin commencer à se détendre, à vraiment s’amuser et à savourer les instants de grâce qui s’offrent à nous et qui nous ravissent par des aspects différents, ceux des joies familiales.
Re-oui, par un certain art du compromis où se rencontrent les cadences et aspirations de tous, petits et grands, il est alors envisageable de prendre du plaisir dans ce, partir ensemble. La recette miracle ? 2 choses, mettre en place un programme réaliste des trucs à voir et à faire et donc sensiblement allégé puisque’il s’organise autour des impératifs des enfants cités plus haut. Règle numéro 2, toujours regarder cet emploi du temps avec envie, même si de petits contretemps comme les pleurs des enfants viennent perturber l’optimisme de départ…gardez le cap, les sourires ne sont plus très loin.
C’est ainsi qu’en toute fin de printemps, une petite tribu de 4, papa, maman et les 2 rigolotes, accompagnés de 2 couples d’amis grecs avec leurs enfants sont allés le temps d’un long weekend explorer une toute petite partie du sud de la Messénie dans le Péloponnèse Grec, là où ce beau pays a pris son indépendance de l’empire Ottoman. S’il est vrai que nous avons fait un peu d’histoire, en visitant le Château de Pylos et qu’il a fallu grimper un chouia, j’avoue que pour une fois, nous avons privilégié des vacances « farniente » et que nous avons favorisé des activités plus à l’ombre, le soleil tapant déjà assez fort à cette période de l’année.
La région est agréable. Elle n’est pas aussi pittoresque que certaines îles des Cyclades avec leurs ruelles étroites, leurs maisons blanches aux volets bleus, ou leurs eaux paradisiaques mais on y respire une atmosphère hors du temps où règne le calme, une douceur de vivre presque provençale, un quelque chose impalpable, organique, tout en naturel, loin de cette industrie touristique que nous avons pu observer ailleurs. Préservée de la masse, son authenticité, sa qualité de vie, en fait une destination appréciée des locaux.
Nous avons pour notre part, fait le voyage d’Athènes où nous vivions ces derniers mois. Nous avions déjà exploré quelques îles et si j’ai tenu à attribuer une mention très spéciale à cet endroit du monde, s’il me semblait légitime de souligner les mérites de cette terre aux abords de la mer Ionienne, c’est parce nous y avons passé un séjour familial fabuleux.
En effet, si la célèbre plage de Voidokilia, protégée par la montagne, nous a séduit de par sa forme généreuse et ses eaux limpides, si les km de plantations de pastèques et d’oliviers nous ont cueillis par leur charme tout méditerranéen, si la fraîcheur des poissons nous a délectés dans bien des tavernes de bord de mer, si les cascades timides mais aussi ravissantes que rafraîchissantes de Polylimnio nous ont enchantés après une marche sportive avec les petits, et si bien des endroits publics ou privés ont la délicatesse de penser aux enfants en prévoyant des aires de jeux pour certaines plages, des jouets pour quelques restaurants permettant aux parents de perpétuer la lenteur de la journée… j’avoue tout de même attribuer un coup de cœur spécial à la retraite dans laquelle nous avons passé nos nuits.
Conseillés par une amie grecque, nous avons arrêté notre choix d’hôtel vers Agrikies country retreat à Marathopolis. Sur le papier, elle paraissait charmante. La réalité a bien largement dépassé nos attentes.
C’est un endroit assez « kids friendly », adapté aux familles et parallèlement beau, digne d’un hôtel bohémien chic, au tarif plus que raisonnable, j’en rêve encore.
Mais s’agissait-il vraiment d’un hôtel ou plutôt d’une maison de campagne, d’un bed and breakfast ? Aucune importance. Positionné à 500 mètres de la mer, au cœur de 12 hectares de plantations d’oliviers, encadré d’autre part par les montagnes environnantes, nous n’avions plus tellement envie d’en sortir tant le séjour y était confortable, reposant et poétique. Rien de parfaitement aseptisé, un juste « comme à la maison », décoré avec simplicité mais goût. Le jardin joliment fleuri y est immense et les enfants peuvent y courir avec leur ballon, ou jouer tout simplement avec les cailloux pour les plus petits. Il y a un immense bac à sable dans lequel on peut trouver jeux en tout genre, cabane, trampoline, toboggan, balançoire.
Ai-je déjà évoqué la grande piscine ? Le Beach volley, le barbecue à disposition ? Tout pour occuper les enfants sans avoir à se déplacer. Oui, ceux qui tiennent tout bonnement à se reposer peuvent profiter de l’espace des extérieurs pour simplement divertir les bambins sans trop en faire. On peut surveiller les petits, leur faire faire la sieste, ou les faire goûter, le tout de son canapé en terrasse de bord de piscine.
A proximité, la nourriture du restaurant y est goûteuse. On y sert des menus enfants. Le Petit déjeuner local est fait maison. Du roof du restaurant, on a une vue imprenable à la fois sur la mer, les montagnes et les oliviers, le tout avec une belle et subtile odeur de lavande…difficile d’en demander plus.
Pour les mamans qui ont envie de se détendre, l’hôtel propose même des massages au milieu de ce cadre relaxant.
La propriétaire est d’une douceur très appréciable et toujours prête à nous conseiller pour les sorties extérieures.
Le logement ? Nous aurions pu choisir de dormir dans une chambre classique. Au lieu de ça nous avons préféré tester le concept assez tendance de « glam-ping », c’est à dire dormir dans l’une des tentes de safari disponibles. Attention, par n’importe quel genre de tente. L’hôtel proposait pour chacune d’entre elles, terrasse individuelle, vrai mobilier, salle de douche avec toilettes, climatisation ou chauffage, réfrigérateur d’appoint, idéal pour les provisions des enfants. Je précise même si tout cela est assez logique, qu’en tente, on ne s’attend pas à trouver une isolation parfaite et que dans ce cas, on ne s’offusque pas de cohabiter avec de très légers courants d’air, un rien de poussière et même des insectes parfois bien que la chambre soit nettoyée avec amour tous les jours. Je précise que la propreté est une question qui m’inquiète généralement. Si je me suis donc sentie très à l’aise c’est bien que tout le reste était irréprochable. Les draps, les sanitaires, le restaurant, rien à redire !
Nous avons ainsi fermé les yeux dans un lit 2 places. Les enfants, eux, dormaient dans 2 canapés avec matelas une place mais nous aurions pu demander un lit parapluie pour bébé. La fraîcheur de la nature sous la couette nous livrait un sentiment de félicité qui nous faisait nous sentir presque chez nous.
A tout juste 3h d’Athènes, le voyage est facile à faire en voiture et en famille. C’est également commode d’arriver de l’aéroport de Kalamata.
Tout aussi génial que pratique ce weekend ressemblait à de vraies vacances en amoureux mais avec des loulous qui eux aussi se sont amusés comme des fous. Challenge réussi. Le top pas vrai ?
Cette région encore vierge, de pêcheurs, prisée des surfeurs est aussi idéale pour l’agrotourisme, une retraite à la campagne, des vacances familiales alors si c’est que vous recherchez, vous êtes à la bonne adresse.
NB : Je précise tout de même que c’est kids friendly mais que pour les mamans qui ont des bébés, la douche n’est pas très très pratique, il n’y a pas non plus de table à langer pour le change. On trouve par contre des chaises hautes au restaurant.
